2010

Visite au musée DE MINERALOGIE MINES de PARIS Tech

Visite du 20 mai 2010 au musée de MINERALOGIE MINES de PARIS Tech

 

L’Amicale ferait-elle le printemps ? Car depuis quelques jours, météo France prévoyait le jeudi 20 mai comme la première belle journée après les semaines calamiteuses où même la neige semblait avoir oublié que les joies de l’hiver étaient terminées…

Aussi, se retrouver à l’entrée du jardin du Luxembourg, après certes les inévitables désagréments inhérents à la SNCF et à la RATP, sous un ciel d’azur et au soleil de midi, fut déjà un moment délectable.

Le groupe de participants à cette journée parisienne, au nombre d’une vingtaine, se retrouva à l’heure prévue au restaurant « La Gueuse », bar à bières à deux pas du Panthéon, mais aussi annexe, à l’heure des repas, de l’Ecole des Mines.

Ce fut un moment agréable, dans la grande salle du fond réservée aux groupes. Le repas dura plus longtemps que prévu, chacun y allant de sa commande, le consensus général ne se faisant qu’au moment du café.

On retraversa une nouvelle fois le Boul’Mich pour se retrouver à 15h à l’entrée de l’Ecole. Le musée minéralogique est situé au premier étage, de ce qui était autrefois l’Hôtel Vendôme, et on y accède par un escalier monumental au plafond duquel est peinte une fresque qui représente la grande famille des minéralogistes les plus célèbres.

Notre visite, guidée par Lydie Touret, conservateur du musée, fut centrée sur l’exposition temporaire « Notre Terre, ce joyau », occupant deux salles de la grande galerie, la collection de minéraux permanente restant accessible tout le long de la galerie.

En préambule, Lydie Touret nous présente, dans la salle d’entrée, l’historique du musée. On en retient essentiellement qu’il est l’aboutissement de plus de 200 ans d’inventaire des espèces minérales de la planète et que c’est lui qui est à l’origine de l’Ecole et non pas le contraire.

L’exposition « Notre Terre, ce joyau » est consacrée d’une part au graphite, dans la salle Fischesser, d’autre part à la beauté minérale en associant, dans la salle historique dite « des Colonnes »,des produits naturels bruts et leur dérivés mis en valeur par les lapidaires.

On découvre, dans la salle Fischesser, les trophées et sculptures en graphite de Jean-Pierre Alibert, mais également, au travers des objets et peintures exposés, le personnage extraordinaire qu’il fut, sa vie riche d’aventures et sa passion pour la Sibérie. Cette passion le conduit à découvrir en 1847, près de la frontière chinoise, une mine d’un graphite très pur. Il sera également le découvreur des jades de Sibérie. Le « graphite Alibert », le « crayon Alibert » vont devenir des noms familiers dans les milieux européens de l’ingénierie, de l’architecture et de l’art de la seconde moitié du XIXe siècle. C’est vers la fin du siècle que Jean-Pierre Alibert fait don à l’Ecole de nombreuses pièces : graphite, néphrite, lapis-lazuli etc…

Dès que l’on entre dans la salle des Colonnes, la beauté minérale saute aux yeux, qu’elle soit brute ou taillée…

Des gemmes taillées exceptionnelles et des sculptures sur minéraux précieux présentés par la firme HENN, l’un des grands lapidaires d’Idar-Oberstein, nous avons retenu l’aigue marine sculptée en forme d’obélisque en l’honneur des deux empereurs qui ont créé le Brésil, Don Pedro I et II.

Cette pièce magnifique, réalisée à partir d’un cristal trouvé dans l’état de Minas Gerais, illustre ce qui, depuis quatre générations, motive la firme HENN : améliorer, sans la dénaturer, la beauté des joyaux les plus exceptionnels de notre planète.

Le domaine des produits bruts est représenté par des acquisitions récentes, provenant de pegmatites, du grand collectionneur italien Adalberto Giazotto. On ne sait ou porter le regard tellement on touche, dans toutes les pièces présentées, à des chefs d’œuvre de la « minéralurgie artistique » : quartz enfumé sur microcline vert, calcite en fleur, spessartine sur microcline porcelané, plaque de quartz géante translucide avec tourmaline etc…

Enfin, tout aussi exceptionnel, on peut admirer une série de sections transparentes de tourmalines polychromes où le rose flirte avec le vert, ainsi qu’une magnifique collection d’ambres provenant du Musée de la Terre de Varsovie.

Le temps est passé très vite mais on a la satisfaction d’apprendre que l’exposition dure jusqu’au 27 aôut…sans parler des collections permanentes qu’il reste à découvrir…Nous reviendront c’est sur…et nous vous conseillons d’y venir à votre tour…

Pour certains, la journée se termine sur le Boul’Mich, pour d’autres c’est déjà le « 89 », direction la gare d’Austerlitz…En ce qui me concerne, quelle n’est pas ma déception de constater que le « Café du Départ », qui était censé m’ouvrir la porte de mes souvenirs d’étudiant, a disparu…au profit d’un restaurant « Quick » ! La nostalgie, ce sera pour une autre fois…

Jean-Claude Chiron

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