2007

VOYAGE EN ANDALOUSIE

VOYAGE EN ANDALOUSIE

15 – 22 avril 2007


Dimanche 15

Tout a commencé à Malaga où nous sommes arrivés après deux heures et demi de vol, délai insignifiant vis à vis des attentes et tracasseries en tout genre qui jalonnent notre chemin jusqu’à la passerelle d’embarquement…Et puis nous avons failli perdre Louise…

Mais tout cela s’oublie très vite et à peine arrivés sur le sol andalou, nous sommes déjà, sans armes ni bagages, à arpenter les salles du Musée Picasso. Pourra-t-on tenir ce rythme durant huit jours, se demandent certains qui subodorent que la soirée est loin d’être terminée…

Le dîner en bord de mer à base de pescados qui sautent pratiquement de la mer dans nos assiettes consolide définitivement le dépaysement. Et c’est en file indienne, tirant nos valises que nous rejoignons enfin notre premier gîte.


Lundi 16

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C’est le premier petit « dèj » de la tournée : il faudra désormais apprendre à respecter l’horaire, en Espagne les portes ne s’ouvrent jamais avant 7h30 ! La bousculade est donc à ce premier rendez-vous matinal d’autant que la salle affectée au desayuno ne peut contenir qu’un tiers de notre effectif…Qu’à cela ne tienne, on se serre les uns contre les autres, ce qui facilite les premiers contacts…

Comme la veille au soir, on reprend notre colonne pour rejoindre le car, ne nous souciant guère de réveiller les riverains avec le train de nos valise à roulettes…

Il est tôt en effet et après un tour le long de la rambla, on quitte le car pour déambuler dans les petites rues encore endormies autour de la cathédrale goûtant la fraîcheur et la lumière du matin. Depuis les panneaux et affiches monumentales qui ornent toute la ville, Picasso contemple nos pérégrinations de son éternel sourire ironique. C’est sans doute graçe à lui qu’on réussi à se faire servir un expresso dans un café qui n’est opérationnel qu’à partir de 11h…un cafecito en quelque sorte…

Nous, c’est à dire moi, ne gardons qu’un souvenir, digne certes, mais « peu documenté » de la visite de la cathédrale.. Je n’ai rien contre les cathédrales – ni du reste contre les routes départementales…- mais on ne peut à la fois écouter et photographier ! Cela étant, ce monument de l’architecture espagnol est incontournable mais tellement riche qu’il est recommander de l’avoir découvert au préalable dans l’un des nombreux guides spécialisés.

Malaga c’est fini…On quitte la côte pour « monter » vers le nord, au sens propre et au sens figuré, se rapprochant de la Sierra Nevada. La première escale est Antequera, ville blanche et millénaire qui, lorsqu’on la découvre de loin, semble blottie au pied de la belle endormie, la Pena de los Enamorados.

Après notre premier déjeuner à l’heure espagnol, 14h30, on embarque à destination de ce qui était annoncé comme l’un des clous de la tournée,à savoir le karst de Torcal , qualifié par le guide Michelin comme « l’un des paysages karstiques les plus impressionnants de la péninsule » – et peut-être d’Europe ? – . Le guide dit encore que « c’est un lieu magique et qu’il ne faut pas hésiter à laisser vagabonder son imagination… »

Le guide ne nous a pas trompé car le paysage, noyé dans un vrai brouillard, nous a toutefois laisser deviner des fantômes de rochers dignes de ceux que l’on rencontre parfois dans les contes fantastiques…Et puis nous avons eu la cerise sur le gâteau, sous la forme d’un renard égaré cherchant la sortie et vers lequel se sont braqués tous les appareils foto … en manque de calcaire…

Le sort toujours aussi ironique a voulu qu’on retrouve le soleil à Antequeira…et bien sur des cartes postales de son si célèbre karst ! Il est étonnant que personne ne se soit montré à cette occasion un tant soit peu « sarkarstique »… C’est tout à l’honneur du groupe !

Le soir nous sommes à Grenade, la belle, la somptueuse, la perle de l’Andalousie . Nous sommes heureux à la perspective de la découvrir mais également de poser nos valises pendant deux jours…

Le dîner chez les « moines » est agrémenté par le récital d’un petit groupe musical de l’Université – la Tuna de Ciencas – qui passait par là et qui ,avec quelques mélodies universelles, apporte à la chaleur de notre groupe la poésie qui lui manquait.

[Voir les photos du dimanche 15 et lundi 16
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Mardi 17

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Après un petit déjeuner somptueux, le car nous transporte au belvédère de San Cristobal d’où l’on découvre le quartier de l’Albaysin avec les murailles de l’ ancienne alcazaba en premier plan, les carmens, petites villas rappelant certaines résidences arabes, l’Alhambra au fond et la ville basse à droite.

La descente à pied vers le centre et la cathédrale, nous permet de découvrir l’Albaysin et ses étroites ruelles entrecoupées de coquettes petites places pittoresques. On s’arrête à l’église San Nicolas dont la terrasse constitue un mirador de choix sur l’Alhambra rouge et ocre se détachant sur la colline verdoyante, avec en toile de fond les sommets de la Sierra Nevada.

On se perd un peu dans les ruelles et on est presque dépaysé, au sortir de ce quartier au traçé arabe, de se retouver dans le trafic du centre ville…La cathédrale nous ouvre ses portes mais on se perd aussi entre ses chapelles latérales et son déambulatoire. Tout est colossal et on ne sait où donner du regard, subjugués par l’architecture, les voutes gothiques, les colonnes, les statues et tableaux, la richesses des ornements…Vous l’aurez compris : trop c’est trop et je ne saurais rivaliser avec le guide quel qu’il soit auquel je vous renvoie !

A 13h30 nous avons quartier libre pour permettre à Rafael d’aller se pencher sur son passé…Nous en profitons pour se pencher sur nos problèmes ou pour jouer les curieux…
Après un déjeuner de tapas, échantillonnage de choix de la cuisine espagnole, l’après-midi est entièrement consacré à la visite de l’Alhambra. Elle débute par la découverte du Generalife, résidence d’été entourée de jardins en terrasse où l’eau occupe une place déterminante.

Cette résidence précède immédiatement les palais de l’Alhambra que nous allons parcourir pendant plus de deux heures Universellement considéré comme l’un des plus beaux palais arabes jamais conservé, il évoque cet eden coranique tant chanté dans la tradition musulmane, avec son architecture fascinante en parfaite symbiose avec les jardins et les pièces d’eau.

Mais la route est encore longue et j’en resterai à ces généralités, bien incapable du reste de me retrouver dans le dédale des palais et jardins que nous avons traversé…

Ce fut une rude journée car une soirée nous attendait ! Après le dîner, on repart dans le quartier Albaysin pour s’engouffrer dans une sorte de cave-boyau, tout de blanc badigeonnée et pour occuper les deux rangées de chaises qui s’alignent le long des murs. Quatre ou cinq de ces sièges sont réservés pour les artistes gitans que nous sommes venus voir et écouter, danser et chanter le flamenco . L’intimité est palpable, les danseuses, fières et cambrées, virevoltent à nous toucher sur un fond de voix rauque, de guitare et de frappements de mains. Elles expriment tout à la fois violence, mélancolie et sensualité, rythmant leur prestation par le crépitement envoûtant de leurs talons.

La soirée se termine là où a commencé la journée : on grimpe de nouveau jusqu’à l’esplanade de l’église San Nicolas pour admirer l’Alhambra dans son habit de nuit…

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Mercredi 18

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C’est encore une dure journée qui nous attend mais on ne le sait pas. Bien au contraire, tout le monde est à l’heure, avec armes et bagages et pourtant il n’est que 8h15 ! Ce n’est plus de la ponctualité, c’est de la voracité… L’ambiance est au beau fixe, chacun retrouve son « baquet » dans le car, quelques un(e)s vont se rendormir ou ne parleront pas avant 10h00…

On redescend vers la côte, en direction d’Alméria et sur le chemin il y a Guadix que nous atteignons rapidement. On va directement au Barrio de la Cuevas, quartier des troglodytes enclavé dans la partie haute de la ville. Un mirador domine le quartier et sera l’objet de nos premiers efforts de la journée : il nous permet de découvrir une forêt de cheminées blanches à l’allure de termitières surgissant ici et là du sol. On approfondit notre connaissance des termitières et de la vie qu’elles abritent au Cueva-Museo situé en contrebas.

Mais cela n’est qu’un petit aspect de la ville, souterrain qui plus est, et il convient de découvrir la cité avec son centre historique et sa cathédrale. Cette dernière est remarquable entre autres par le mélange des styles qui ont présidé à sa construction : gothique, renaissance et baroque, ce dernier style étant illustré en particulier par la façade de l’Incarnation. Il s’avère également que le soleil andalou ne semble pas être le moyen de chauffage idéal… !

Le restaurant qui nous accueille pour le déjeuner est situé sur une place à arcades qui ne manque pas de charme. Le patron de l’établissement doit savoir que la visite de la cathédrale est caloriphage car il nous sert du vin à volonté…

L’après-midi restera celle des géologues et des mineurs. La carrière désaffectée de l’ancienne mine de fer d’Alquife a la grandeur majestueuse d’un théâtre antique. Un lac en occupe désormais le fond, dont la surface décline des tons de gris aux reflets bleutés et argentés. Tout autour de ce cratère, le temps a fait son œuvre, ruinant peu à peu le village minier et les installations de l’exploitation, mais sans pour autant en supprimer le charme, aussi nostalgique soit-il…

Une dernière halte est prévue sur la route d’Alméria, au village de la Calahorra, blotti derrière les cimes de la Sierra Nevada. Le village est couronné par une imposante forteresse militaire que nous atteignons après une ascension d’une vingtaine de minutes. L’aspect austère du château vu de l’extérieur est démenti par l’intérieur où l’on peut admirer en particulier l’un des plus beaux patios renaissance d’Espagne. Enfermés dans cette bâtisse, comme à l’isolement, on perd la notion du temps, d’autant que le propriétaire le prend, ne tarissant pas d’éloges sur le décor des portes et des chapiteaux qui reprend tout le répertoire classique : moulures, candélabres, fleurs, colonnes historiées…

On reprend la route après une descente où certains genoux grincent hélas autant qu’à la montée. Mais le programme de la journée aura pris plus de temps que prévu et c’est la séance de hammam qui en fait les frais… un comble ! Ce fut quand même et encore une belle journée !

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Jeudi 19

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C’est un matin sans valises et ciel bleu et soleil nous attendent à la sortie de l’hôtel . Quelques vingt kilomètres plus tard, on se retrouve sur le site de Los Millares, gisement préhistorique de l’âge du cuivre, le plus important d’Europe par sa taille et son contenu. Un village exista ici, comptant estime-t-on jusqu’à 1500 habitants et révélant une société déjà orientée vers le modèle urbain.

Après une entrée en matière avec une vidéo et un topo de l’un de nos guides, nous parcourons pendant deux heures le plateau sur lequel se situe l’ancien village, dominant la vallée de l’Andarax. On y observe les vestiges d’un système complexe de défense, avec murailles et fortins et de maisons qui étaient des cabanes rondes de 6 à 7m de diamètre. Une importante nécropole jouxte le village, contenant une centaine de tombes collectives.

La matinée se termine par la visite du Musée Archéologique d’Alméria qui représente incontestablement une innovation dans la présentation didactique des différentes époques de la préhistoire.

Demain sera un autre jour et la besace de certains d’entre nous pèse déjà bien lourd. Ils s’inventent donc une visite perso de la ville qui n’occupera qu’une (toute) petite partie de l’après-midi. D’autant qu’une soirée est prévue au Musée de l’Aceite, où le dîner est suivi du récital d’un chanteur de flamenco.

Au retour, dans les petites rues qui nous conduisent à l’hôtel, la rencontre fortuite avec une tuna de ciencas nous entraîne dans quelques instants magiques de chansons et de danses…Quelle belle soirée !

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Vendredi 20

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Il fait toujours aussi beau…La mer scintille le long de la rambla et on déguste le paysage, lovés dans notre siège préféré de notre car préféré…

On laisse Alméria derrière nous en se dirigeant vers l’est pour découvrir le parc naturel de Cabo de Gata. La région est certes on ne peut plus pelée mais ne manque pas de beauté. Elle s’étend entre la chaîne volcanique du cap de Gata qui fait le fond du paysage à notre gauche et la mer à notre droite. Seuls les figuiers de barbarie, les agaves et autres espèces végétales désertiques agrémentent ces sols arides et désolés. En revanche le spectacle coté mer est somptueux et on le découvre d’un belvédère, notre premier arrêt, d’où l’on peut admirer sous un ciel bleu azur une succession de falaises abruptes, de plages sauvages et de criques.

Quelques kilomètres plus loin, c’est le village de Rodalquilar qui fut jusqu’en 1960 le théâtre d’une exploitation d’or. L’ancien village minier se découvre dès l’arrivée, désert mais encore debout et couvert de cicatrices…Il en est de même des installations minières situées dans la partie haute du village actuel : elles ont la couleur du temps passé où l’ocre sale rivalise avec les tons de rouille.

La visite du Jardin botanique, situé dans la partie basse, clôt la matinée active avant de se rendre à la plage del Playazo par un chemin de terre bordé de quelques constructions typiques, entre autres une noria et la tour de Rodalquilar.

On déjeune en bord de plage et les poissons sautent de nouveau dans nos assiettes. Quelques téméraires plongent dans l’eau à 16°, profitant de l’occasion pour exhiber à nos regards admiratifs leur non moins admirable corps d’albâtre !

Mais tout ceci n’est rien à coté de ce qui nous attend ! Une bonne heure de sieste nous amène dans la région de Sorbas où l’on peut admirer la plus grande exploitation de gypse d’Europe, si l’on en croit notre guide préféré… La suite, c’est le site naturel karstique, « Cuevas de Sorbas », résultant du creusement par l’érosion de milliers de grottes et boyaux dans les amas de gypse. C’est paraît-il un site incontournable des aventuriers et la moitié d’entre nous se déguise pour la circonstance en mineur, casque et lanterne au front ! C’est sans doute incontournable mais surtout très contourné et pendant près d’une heure et demi on se contorsionne dans le noir pour monter, descendre, s’accroupir, ramper…On a quand même le temps d’admirer, les premiers dix minutes, le gypse dans tous ses états car après c’est le parcours du combattant !

Le retour est long vers Lanjaron mais agrémenté par la traversée du Desierto de Tabernas, vaste moutonnement de collines arides séparées par un entrecroisement de ravines et canyons où le sol est à nu. C’est sauvage mais grandiose, d’un aspect quasi lunaire et n’est pas sans rappeler l’ouest américain…On n’est pas étonné que ce désert ai pu servir de décor, dans les années 60 et 70, lors du tournage des « westerns spaghetti ».

Cette journée bien, mais trop remplie a naturellement débordé et la soirée à Lanjaron peut se résumer à un chassé croisé, sous le signe d’une agitation plus ou moins maîtrisé, entre un apéritif expédié, un topo sur la géologie locale et la qualité des eaux, un dîner décalé, une chasse aux valises…

Mais demain sera un autre jour…

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Samedi 21

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Et même le dernier jour, « opérationnel » du moins ! Il ne faut donc pas perdre de temps et nous décollons à 8h, ce qui est presque un crime de « lèse-Espagnol »…

Notre première visite, en l’occurrence à la station thermale, peut être taxée « d’hygiénique » car elle permet aux plus audacieux de notre groupe de prendre en guise de pousse-café – et peut-être aussi parce qu’ils ont un doute sur l’état de leur tuyauterie – un grand verre d’eau dont on peut qui plus est choisir le cru ! Les autres errent désabusés dans le grand hall vitré, parsemé de curistes accrochés à leur ordonnance, en rêvant du petit verre de blanc qu’on ne leur offrira pas…

Puis c’est le départ à destination du village le plus haut d’Espagne, Trevelez . On s’arrète au passage à l’une des nombreuses sources qui entourent Lanjaron où une cascade rutilante se dispute la vedette avec un tronc ancestral non moins rutilant. La route qui nous enmène à Trevelez nous fait découvrir les Alpujarras, région parsemée de petits villages blancs, aux montagnes escarpées et aux vallées boisées, qui est aujourd’hui une des principales destinations touristiques d’Andalousie. On traverse le village de Capileira, pour atteindre enfin Trevelez, renommé aussi pour ses jambons. C’est donc la visite d’un saloir et d’un séchoir, suivie d’une dégustation…On reprend la route pour le village de Mecina Fondales où est prévu le déjeuner.

On redescend par la même route avec une nouvelle vision du décor somptueux qu’elle traverse. Notre dernière visite de village concerne Pampaneira, aux maisons blanches serrées les unes contre les autres et aux étroites ruelles dont le caniveau axial souligne le tracé.

Tout va très vite ensuite…et c’est le choc des civilisations : sortant d’un paysage de rêve, on se retrouve au cœur d’une forêt de béton, la ville de Torremolinos en l’occurrence, premier bastion de la Costa del Sol, ce piège à touristes qui s’étend plus à l’ouest…

C’est la fin d’une belle aventure… tout le monde est content ! La dernière soirée est chaleureuse et malgré l’heure tardive et la perspective d’une nuit raccourcie, on prend le temps de partager ces ultimes moments de convivialité…Le verbe est haut et les rires résonnent…Le président se permet de parler plus fort que tout le monde et remercie l’assemblée pour sa participation, avec une mention spéciale pour Rafael qui entre dans l’histoire de l’Amicale…On se retrouvera, c’est promis, à la prochaine Sainte Barbe !

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Dimanche 22

Le car de ROUTAIR, berline de luxe pour 32 personnes, file silencieusement sur l’autoroute, sous un ciel d’azur, entre deux plate-bandes vertes et jaunes. Cela fait une semaine que nous sommes partis et la végétation a explosé… Ce matin , il pleuvait sur Malaga…

La boucle est bouclée…
Nous voici à l’aéroport…
On a encore failli oublier Louise…
Il pleut sur Malaga … mais on ne sait pas encore qu’il fait beau à Paris…

Jean-Claude CHIRON


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