2008

ESCAPADE EN CHARENTE MARITIME


ESCAPADE EN CHARENTE MARITIME
SORTIE D’ETE DE L’AMICALE LES 14 ET 15 JUIN 2008

 

Le départ d’Orléans ne fut pas sans quelques soucis, tout comme le voyage ne fut pas « sans histoires »…grâce à notre conteur-né qu’on ne présente plus…C’est donc rêvant d’un voyage au Cameroun que nous sommes arrivés – à l’heure prévue ! – au péage de Saint-Jean-d’Angély, abandonnant illico, devant la beauté du site, l’Afrique de nos pensées pour rêver à un voyage au pays des anges…

C’est là que nous attendaient Bernard Bourgueil et son épouse et c’est ici que je passe ma plume à Bernard car au moment de vouloir évoquer, quelques huit mois plus tard ces deux jours d’été passés en Charente, je ne me souviens plus si j’ai perdu mes notes…ou ma mémoire…

Nous voici donc de nouveau sur la route, direction Angoulême, avec Bernard au micro…

Nous sommes à 11h30 à Cognac. Nous y visitons, plus longtemps que prévu – dégustation oblige – la maison de négoce du cognac « Prunier », fondée vers 1850 et encore une des rares maisons indépendantes. Son ancien PDG, Claude Burnez, est un négociant atypique. Il a étudié à Oxford et s’est passionné pour la préhistoire (néolithique) qu’il a abandonnée pour se consacrer à son négoce. A sa retraite, il est revenu à la préhistoire et a dirigé des fouilles importantes en Saintonge sur des enceintes et fossés néolithiques. C’est certainement le néolithicien de France le mieux informé sur cette période. Il a été l’un des présidents de la Société préhistorique française…

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Nous nous rendons ensuite au Paléosite de St Césaire, centre interactif de la Préhistoire, situé entre Cognac et Saintes, où nous attend un repas dont le menu « Nature et Préhistoire » nous fait découvrir un « duo » de kangourou et autruche, précédé d’une salade néanderthalienne.

La visite du Paléosite débute par celle du gisement où fut trouvée, en 1979, Pierette, jeune néanderthalienne qui repose ici depuis 35 000 ans.
Elle se poursuit au Centre où d’amphithéâtres en ateliers, labos et salle de cinéma on découvre ,entre autres, la vie des néanderthaliens et notamment celle du clan de
Pierette, ses mœurs et son quotidien.

La visite se termine à l’extérieur où l’on peut suivre les traces laissées par les hommes préhistoriques.

Après un arrêt sur la coupe géologique montrant le passage du Turonien au Coniacien ainsi que l’étage-type du Coniacien, on se rend sur le site des « Fontaines romaines » (commune de Vénérand) dans le calcaire blanc, karstifié, du Turonien.

Cette résurgence, qui alimentait un moulin, a été captée par les romains pour les besoins en eau de la ville de Saintes. Le départ de l’aqueduc se trouve au fond du gouffre où se perdent les eaux.

La dernière visite de la journée est celle du site des « Lapidiales » (commune de Port d’Envaux), dans des carrières souterraines et à ciel ouvert où était exploitée une pierre de taille réputée, de calcaire blanc et fin.
Il y a 5 ans, Alain Teneinbaum a livré  les anciens fronts de taille aux ciseaux de sculpteurs chargés de traduire dans la pierre certains thèmes (eau, monument aux morts pour rien, ventre de la terre…). Les résultats sont surprenants. Ce travail est en perpétuelle évolution. Les fronts de taille viennent à manquer…mais les idées ne manquent pas pour poursuivre l’œuvre sous des formes différentes.

Il est déjà 18h30 lorsque nous reprenons la route en direction de Rochefort. Une heure plus tard, un dernier arrêt nous permet de découvrir le pont transbordeur sur la Charente, en aval de Rochefort. C’est le seul pont de ce type  en France. Il est classé monument historique tout comme la gare de Rochefort (art déco).

Diner à l’hôtel des Remparts et coucher à l’hôtel Ibis terminent cette journée du samedi.
 
Le lendemain, dimanche, nous sommes accueillis à 9h30 à la Corderie Royale.Sylvie, notre hôtesse-guide, non moins royale, s’appuyant sur un superbe diaporama, nous fait un excellent commentaire de présentation sur la ville de Rochefort, l’arsenal et la Corderie qui sont sortis de terre « ex-nihilo » par la volonté de Louis XIV et de Colbert pour la construction de la marine royale. De la visite qui suit, nous retiendrons l’étonnante démonstration de confection des cordages : ces « bouts de ficelle » pèsent jusqu’à 3 tonnes pour une ancre de seulement 2 tonnes … !

La matinée se termine avec la visite du Chantier de l’Hermione, où l’on reconstruit, avec les méthodes et outils de l’époque, un navire du XVIIIème siècle. Ce navire est une copie conforme de la frégate sur laquelle s’embarqua La Fayette, en 1780, pour apporter son aide aux insurgés américains. L’Hermione fera un voyage vers les USA après son lancement. Le chantier sent bon le bois ; on peut y découvrir le travail des charpentiers, des forgerons…et se faire une idée, à travers leurs conditions de séjour dans la cale, de l’enfer que devaient vivre parfois les matelots.

Après le déjeuner pris à l’hôtel des Thermes, chacun se fait un itinéraire dans cette ville tirée au cordeau, en direction soit du musée de la Marine, soit de la maison de Pierre Loti ou de L’Hôpital Maritime.

On reprend la route à 16h pour Orléans et le voyage sera vraiment, cette fois sans histoire.

Merci à Bernard et bravo pour son organisation « au cordeau ».

B. Bourgueil et J.C. Chiron



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