Pierrette LELAY

PIERRETTE

Henri et toi n’aviez pas participé à la Fête de  la Sainte Barbe 2018. C’ était un mauvais présage. Jamais vous n’auriez manqué une occasion de danser, vous qui vous déplaciez régulièrement pour satisfaire votre passion.

Nous savions Henri gravement malade et nous savions également que tu faisais tout pour lui rendre la vie la plus agréable possible. Tu t’épuisais à prendre soin de lui mais c’était pour toi la seule attitude à adopter. On ne laisse pas les gens que l’on aime dans la difficulté.

Nous avons eu la douleur de vous voir décliner tous les deux sans que nous ne puissions vous venir en aide.

Pierrette, tu ne voulais plus voir tes amis, tes connaissances… surtout depuis ton entrée à la Maison médicalisée des Buissonnets.

Comment imaginer qu’il aurait pu en être autrement… Toi qui attachais tant de prix à l’élégance et qui avais toujours une mise et un maintien parfaits.

Tes ex-collègues ont salué ta vie et tes compétences professionnelles mieux que nous n’aurions su le faire. Ce sont ces mêmes compétences que tu avais mises à disposition de l’Amicale en toute simplicité mais en toute efficacité.

Lorsque que nous nous retrouvions en réunion de Bureau ou de Conseil d’Administration, tu ne manquais pas de nous demander comment nous allions, si tout se passait comme nous le souhaitions et cela en toute discrétion, évidemment.

Alors, comment ne.pas t’apprécier, ne pas t’aimer Pierrette ?

Tu étais bienveillante, courageuse, active… tu étais une belle personne…

Tu nous as quittés brutalement, rapidement. Ta disparition nous a bouleversés et, franchement, nous avons du mal à imaginer que nous ne te verrons plus, que nous ne t’entendrons plus.

Pierrette, nous sommes inconsolables et tristes mais plutôt que la tristesse de t’avoir perdue, c’est la joie et le bonheur de t’avoir connue que nous souhaitons garder au plus profond de nous-mêmes.

D’ailleurs, quand à la prochaine Sainte-Barbe nous entendrons le son du Bal Musette, nous penserons tout naturellement à toi.

Au revoir Pierrette, tu es à jamais avec nous.

Le Président et le Conseil d’Administration de l’Amicale

 

Obsèques de Pierrette LELAY

Mes anciens collègues du BRGM m’ont chargé de dire quelques mots pour rappeler la carrière de Pierrette. Elle était née en 1935 et a d’abord travaillé pendant une dizaine d’années aux Roseraies du Val de Loire, à Olivet. Elle a été ensuite embauchée à Paris par le BRGM, qui recrutait en vue de sa prochaine décentralisation à Orléans-La-Source. Et là, elle a fait tout le reste de sa carrière comme secrétaire du département Géotechnique, dirigé successivement par André PETER, Claude LOUIS, Pierre DUFFAUT, Philippe MASURE et Jean-Luc DESSENNE. Elle est restée pendant près de 30 ans l’âme de ce département, qui était le pivot de l’activité géotechnique du BRGM ; cette permanence dans une fonction est souvent considérée aujourd’hui comme une chose un peu désuète, mais elle engendre aussi des relations humaines d’une qualité rare, basées sur la fidélité, le respect, les souvenirs partagés.

Pierrette a aussi assuré le secrétariat d’une société savante d’importance nationale, le Comité français de Mécanique des Roches, qui étaithébergée par le BRGM, et où elle a assisté successivement Claude LOUIS, Bernard FEUGA, et enfin Sylvie GENTIER. Elle a participé activement à l’organisation de beaucoup de congrès scientifiques, où sa rigueur et son élégance faisaient honneur au BRGM. Enfin, après sa retraite, elle s’est dévouée pour tenir le secrétariat de l’Amicale du BRGM, avec Danielle LABROT et Monique CAMBLANNE.

Pierrette était en effet une secrétaire exceptionnelle, avec toutes les qualités possibles : active, efficace, très bien organisée, mais aussi toujours aimable, souriante, d’une élégante rare, jamais négligée ni de mauvaise humeur ; enfin, elle était d’une discrétion absolue, et sans jamais un mot méchant envers quiconque… Parmi ses autres talents, je voudrais aussi citer ses dons de couturière, de cuisinière, de maîtresse de maison, et je me souviens des bals qu’elle organisait chez elle avec son mari, car c’était tous les deux des danseurs accomplis.

Bref, Pierrette était pour nous tous un modèle qui a suscité l’admiration et même l’attachement affectueux de beaucoup d’entre nous. C’est pourquoi, pour finir, je voudrais citer quelques mots gentils qui m’ont été envoyés ces jours-ci par d’anciens collègues :

Bernard Feuga. Mon premier souvenir d’Orléans, c’est le sourire de Pierrette, son accueil chaleureux, qui m’ont tout de suite mis à l’aise. Sa gentillesse, sa sagesse aussi, n’ont jamais été pris en défaut au cours des quinze ans que j’ai passés à Orléans. Pour ne rien dire de l’accueil qu’elle réservait à nos enfants, pourtant bien remuants, quand nous allions faire le plein de miel chez elle. N’ayant pu en avoir elle-même, c’est un peu comme si elle avait « adopté » les nôtres. Je n’oublierai pas Pierrette, elle prend place dans mon petit panthéon des belles personnes que j’ai connues.

Patrick Margron. Je garde de Pierrette le souvenir d’une femme active, sensible, positive, toujours prête à aider, à la modestie élégante, mais déterminée sur ce qui lui parait devoir être fait.

Philippe Masure. C’est un bien triste départ que celui de notre chère Pierrette, sa présence précieuse à nos côtés, sa gentillesse, sa fidélité.

Patrick de Saint-Simon. C’est une perte qui nous touche tous, car son sourire et sa joie de vivre était une réelle inspiration.

Et moi je me souviens aussi, lorsque je suis arrivé au BRGM il y a presque 50 ans : je sortais de l’œuf, et elle m’a pris sous son aile bienveillante pour me guider dans la vie.

Avant de nous quitter, je vous demande d’avoir une pensée pour son cher mari Henri LELAY, qui se meurt lui aussi à la maison de soins des Buissonnets, où Pierrette est morte ; si nous pouvions adoucir un peu son calvaire…

Jean PIRAUD     Crématorium de Saran, 12 avril 2019